- 21 June 2025
- Updated 12h59

Editorial : L’énigme du financement de la MIBA au Kasaï-Oriental
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- admin
- 24 septembre 2024
- Non classé
Un investissement annoncé, des résultats absents
Le 24 août dernier, le ministre d’État et ministre des Mines, Kizito Pakabombo, a annoncé avec tambour et trompette la mise à disposition de 70 millions de dollars américains pour relancer la Société Minière de Bakwanga (MIBA). Ce financement, présenté lors du forum Sino-congolais sur les mines, Économie et coopération (FOSICOMEC) à Mbujimayi, devait marquer un tournant décisif pour l’économie du Kasaï-Oriental. Pourtant, un mois après cette annonce, le silence est assourdissant. Aucun décaissement n’a été effectué et les espoirs d’un renouveau économique s’évanouissent.

Les promesses face à la réalité
Le Plan minimum de relance des activités de la MIBA, défini par le ministre du Portefeuille Jean-Lucien Bussa, se décline en cinq axes prioritaires. De la certification des réserves minières à la sécurité des concessions en passant par les investissements nécessaires à la production, chaque point est crucial pour redynamiser une entreprise qui peine à se relever. Cependant, l’absence d’actions concrètes soulève des questions inquiétantes. Où sont passées les promesses faites aux travailleurs et aux populations locales qui espèrent un avenir meilleur grâce à cette injection financière ?

L’ombre des incertitudes
Un autre mystère entoure cet investissement : comment sera-t-il utilisé au sein d’une entreprise qui fait face à de multiples priorités et urgences ? Le tableau économique du Kasaï est loin d’être reluisant. Entre dettes intérieures et extérieures et vétusté des infrastructures telles que la centrale hydroélectrique de Tshala, le poumon économique de la région affiche des signes alarmants de déclin. Si des garde-fous ne sont pas mis en place rapidement, cet investissement colossal risque de devenir un simple mirage, profitant peu aux véritables acteurs locaux.
Vers une transparence nécessaire
Il est impératif que les autorités congolaises assurent une transparence totale concernant l’usage de ces fonds. L’avenir des employés de la MIBA et celui de toute une région dépendent directement de cette gestion. De plus, nous ne pouvons ignorer les contrats d’amodiation signés avec diverses entreprises qui devraient rapporter des millions chaque année. Leur impact sur le développement local doit être évalué avec rigueur.
|Denis Babi wa Mulumba
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