- 20 June 2025
- Updated 22h13

Tribune de presse : 25 octobre 1996 – Uvira, un tournant tragique
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Le 25 octobre 1996, Uvira, petite ville de l’est du Congo, tombait sous le contrôle de l’AFDL, marquant un tournant tragique dans l’histoire de la région. Cette date résonne encore comme un jour de chaos, de fuite et de désespoir. Ce moment charnière, né des tensions politiques et ethniques, a bouleversé la vie de milliers de personnes, dont les récits d’exil et de souffrance méritent d’être entendus.
L’attaque de Kiliba, qui a précédé la chute d’Uvira, a provoqué un afflux massif de réfugiés, principalement des Rwandais, fuyant des camps ravagés. Dans une période où l’information circulait lentement, la peur et l’incertitude régnaient. Les habitants, malgré l’angoisse palpable, ne croyaient pas à l’inéluctabilité de l’effondrement de leur ville, se raccrochant à l’illusion d’une armée nationale invincible.

Les témoignages de ceux qui ont fui montrent une humanité dans la tourmente. Des familles abandonnent tout, traversant des routes bondées et saturées de réfugiés, de soldats et de jeunes armés. Chacun aspirait à la sécurité, cherchant à atteindre des localités plus sûres comme Mboko ou Baraka, tandis que les récits de violence et de mort s’accumulaient.
À Makobola, où la plupart se réfugient, le calme précaire est troublé par le bruit des armes. Les rwandais s’approchent, imposant leur présence, et les tensions s’intensifient. Le retour à Uvira devient une épreuve, marquée par des checkpoints militaires et des humiliations. Ce que l’on découvre à leur retour n’est qu’un reflet de la désolation : maisons pillées, souvenirs anéantis, espoir anéanti.

L’expérience vécue par ces familles nous rappelle la fragilité de la paix et l’impact dévastateur des conflits armés. Alors que les nouveaux dirigeants tentent de comprendre et de justifier le pillage, les victimes portent en elles des blessures qui ne guériront jamais complètement. Cette période a façonné non seulement le paysage physique d’Uvira mais aussi son tissu social, laissant des cicatrices indélébiles sur la mémoire collective.
En cette journée de commémoration, il est impératif de se souvenir de ceux qui ont souffert et de réaffirmer notre engagement envers la paix et la réconciliation. La mémoire des tragédies passées doit servir de guide pour éviter que l’histoire ne se répète. Uvira est un symbole de résilience, mais aussi un appel à la vigilance et à la solidarité face à l’adversité. Nous devons écouter et apprendre des voix qui, malgré tout, se battent pour un avenir meilleur.
|Rédaction
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